La CGT Canon

NAO 2023

ON RESTE SUR NOTRE FAIM !

Après un début d’année marqué par les différents Kick off où les bons résultats de Canon France n’auront cessés d’être mis en avant, vos élus CGT se préparaient à s’assoir à la table des négociations pour les N.A.O. 2023. Pour cela, ils avaient décidé de faciliter la tâche de la Direction en faisant simple (voir notre com de février). Face à la difficulté qu'éprouvent de nombreux salariés à remplir leur frigo, la CGT CANON avait demandé une augmentation générale de 8 %, ni plus… ni moins !  Après des NA0 2022 marquées par la pingrerie (avec seulement 3 % d’augmentation générale), il n’était pas concevable de rester sur un tel chiffre en 2023, surtout pour les plus bas salaires.

Voilà le défi que s’étaient fixés vos élus et c’est avec appétit qu’ils attendaient les propositions de la Direction. Une fois de plus, celle-ci ne nous a pas déçu avec une stratégie sans surprise.

Nous vous épargnerons la « mise en bouche » caractérisée par le discours lénifiant de la Direction qui « veut accompagner les collaborateurs pendant cette période d’inflation ». Heureusement, nous n’aurons, cette fois-ci, pas droit au slogan cynique « 2023, année sociale ! ».

Vient ensuite « l’entrée » proposée par la Direction… une « entrée » qui a un curieux gout de réchauffé puisque il nous est proposé la « reconduction de certaines propositions » négociées… l’année dernière !  C’est donc un habile « copier-coller » qui permet « d’épaissir la sauce » sans trop se fatiguer !

Mais nous arrivons enfin au « plat de résistance » !   Vos élus en salivaient d’avance…

Ils n’auront malheureusement que des miettes à se mettre sous la dent ! Les augmentations annuelles proposées par la DRH sont faméliques !   Ainsi, pour la catégorie « salaire annuel supérieur ou égal à 41 000 € bruts » (soit 479 salariés !), ce n’est même plus une augmentation qui est proposée mais… une prime de 500 € !!   insultant !  la coupe est pleine et il n’en faut pas plus à vos élus pour demander une suspension de séance face à ce menu totalement indigeste !

C’est en responsabilité que l’ensemble des élus sont revenus à la table des négociations pour proposer une alternative. Ainsi, les 3 organisations syndicales décidaient de revoir leurs prétentions et proposaient 6 % pour les plus bas salaires (moins de 37 000 € annuel brut) et 5 % pour les autres catégories. Une façon claire, pour vos élus CGT, de montrer leur volonté de « sortir par le haut » de ces négociations et de marquer leur capacité à ne pas « être dogmatique » !

C’est avec une réponse « mi-figue, mi raisin » que la Direction reviendra vers vos élus (voir ci-dessous) où, certes, les plus bas salaires seront augmentés de 6 % (soit 195 salariés), ceux inférieurs à 39 000 € bruts seront à 5 % d’augmentation (soit… 59 salariés !). Pour les autres (la grande majorité), c’est de nouveau la soupe à la grimace !   Et que dire de la centaine de salariés CANON qui, pour des raisons d’ancienneté, n’auront RIEN !   La Direction annonçait, dans sa communication du 21 mars, des mesures « exceptionnelles »… chacun jugera mais, pour vos organisations syndicales, c’est la soupe à la grimace !   elles refusent cette portion congrue pour seule récompense des efforts des salariés !

Ces négociations annuelles obligatoires se terminent avec un gout amer ! Pour la majorité de salariés, qui pensaient pouvoir mettre un peu de beurre dans les épinards, c’est un profond sentiment d’être encore « les dindons de la farce » qui prédomine. Une fois de plus, chez CANON, on reste sur notre faim.